Synopsis

Dans un futur proche, le Major est unique en son genre: humaine sauvée d’un terrible accident, son corps aux capacités cybernétiques lui permet de lutter contre les plus dangereux criminels. Face à une menace d’un nouveau genre qui permet de pirater et de contrôler les esprits, le Major est la seule à pouvoir la combattre. Alors qu’elle s’apprête à affronter ce nouvel ennemi, elle découvre qu’on lui a menti : sa vie n’a pas été sauvée, on la lui a volée. Rien ne l’arrêtera pour comprendre son passé, trouver les responsables et les empêcher de recommencer avec d’autres.

Bande annonce

Avis

J’ai toujours été fascinée par l’univers de Ghost in the shell, depuis que je l’ai découvert, il y a quelques années. Avant d’être adapté, il est d’abord un manga dont le premier volume a été publié en 1989. Mais ce sont ensuite les  quatre films d’animation qui ont, selon moi, popularisé le titre: Ghost in the Shell, Ghost in the Shell 2: Innocence, Ghost in the Shell: SAC Solid State Society et Ghost in the Shell: The New Movie. GITS, a également trois séries d’animation et un jeu vidéo. C’est avec un immense plaisir que je suis donc allée voir son adaptation sur grand écran.

Le Major est la première humaine à avoir un corps totalement cybernétique dans lequel on a implanté son cerveau humain. Cette intervention lui permet même de préserver ce que l’on appelle son Ghost, c’est à dire son âme. Ses capacités hors normes lui ont valu d’intégrer une unité spéciale qui lutte contre le crime. Le Major réussit ses missions avec brio mais elle sent comme un vide, en elle, à combler. Qui est-elle vraiment, humaine ou machine ? Quels sont ces bribes de souvenirs qui remontent à la surface?

Ghost in the shell est une excellente franchise qui interroge les rapports de l’homme avec la machine, dans une société complètement dépendante des nouvelles technologies. La crise identitaire du Major représente très bien cette thématique. Elle est humaine et machine à la fois, de ce fait, elle ne sait pas comment se définir elle-même. C’est pour cela qu’il devient nécessaire qu’elle aille en quête de son passé, seul élément qui la rattache à son humanité.

J’ai adoré le film et je l’ai même trouvé magnifique. Le visuel est époustouflant, les réalisateurs ont réussi à retranscrire, sur grand écran, l’univers si complexe des deux premiers films d’animation. Le film est une réussite, d’abord, pour son esthétique soignée: les effets spéciaux, les costumes et le monde cybernétique dans lequel évolue les personnages est plus vrai que nature et demeure d’un réalisme saisissant, tout en gardant un caractère onirique.

Ensuite, l’histoire tient la route. Elle est à la fois complexe de part les enjeux et réflexions qu’elle tâche de mettre en scène et accessible, pour permettre à un large public de découvrir l’univers de Ghost in the shell. L’inrigue est bien ficelée et nous mène jusqu’à cette fin qui nous laisse espérer une suite. Cette nouvelle adaptation devrait ravir les Geeks, les fans de la franchise et même les amateurs de films qui mêlent action et science-fiction.

Pour finir, le rôle du Major est divinement bien incarné par Scarlett Johansson qui a su maîtriser son personnage et prouve encore une fois son talent de se mettre complètement dans la peau du protagoniste qu’elle incarne. J’ai également été ravie de retrouver Batou joué par un Pilou Asbæk très convaincant. La ressemblance physique de ces deux-là avec les personnages de l’anime est saisissante.

Ghost in the shell est une magnifique réussite. Un film dont l’esthétique est soignée dans les moindres détails, pour nous offrir une première adaptation, sur grand écran, d’un classique qui gagne à être connu. Un univers onirique, crédible et époustouflant.

Djihane S.