Les Proies (Sofia Coppola)

Synopsis

En pleine guerre de Sécession, dans le Sud profond, les pensionnaires d’un internat de jeunes filles recueillent un soldat blessé du camp adverse. Alors qu’elles lui offrent refuge et pansent ses plaies, l’atmosphère se charge de tensions sexuelles et de dangereuses rivalités éclatent. Jusqu’à ce que des événements inattendus ne fassent voler en éclats interdits et tabous.

Bande annonce

Avis

Les proies est l’adaptation du roman, du même nom, de Thomas Cullinan paru en 1966. Il a eu une première adaptation en 1971, avec Clint Eastwood à l’affiche. Un film qui est salué par la critique et les spectateurs. Que vaut la production de Sofia Coppola? Elle met en scène un groupe de femmes de tout âge qui va accueillir un blessé ennemi, en pleine guerre de Sécession.

Chaque fois qu’un réalisateur connu produit un nouveau film, c’est l’effervescence et on en parle partout. Souvent on annonce un nouveau chef-d’oeuvre cinématographique. Et souvent je me demande si les critiques et certains spectateurs s’extasient sur le « dit » film pour ses réelles qualités ou parce qu’il a été réalisé par un grand nom du cinéma. J’ai été déçue par Dunkerque car pour moi, c’est un énième film de guerre. Le fait qu’il soit réalisé par Christopher Nolan, ne le rendra pas meilleur à mes yeux.

Et rebelote, Sofia Coppola sort un nouveau film et tout le monde lui déroule le tapis rouge. On a été très déçu par ce film, encore plus que par Dunkerque. L’histoire avait l’air creuse et sans réelle but. On était constamment dans l’attente qu’il se passe quelque chose et on ne peut même pas parler de tension. Les rares rebondissements du film arrivent tardivement et je dois dire que lorsque l’on a vu la bande annonce, on a tout vu du film…

La réalisation et la mise en scène étaient soporifiques, on a hésité à maintes reprises à quitter la salle de cinéma. Mais on avait envie de rester jusqu’au bout. La fin était sans intérêt. Je me suis juste dit: « c’est tout? C’est fini? ». Sans oublier le rythme très long du film qui le rallonge encore et encore. Le seul point positif de cette réalisation, si l’on peut le qualifier ainsi, est la belle brochette de stars qui peuple Les proies: Colin Farrell, Nicole Kidman, Kirsten Dunst et Elle Fanning. Toutefois, le casting n’aide pas malheureusement à sauver le film.

Je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages qui parfois ont des réactions vraiment étranges, hors propos ou encore illogiques. On avait l’impression d’avoir une horde de femmes en manque qui étaient prêtes à tout pour se faire apprécier (touchées) par le personnage joué par Colin Farrell. J’ai même trouvé que cela desservait vraiment l’image des femmes. On avait l’impression que la solidarité féminine volait en éclat dès qu’il y a un homme à séduire en jeu. Pas très féministe tout cela.

Je pense que ce qui m’exaspère au plus haut point est de voir d’excellents films ne pas passer au cinéma ou encore boudés par le public car ils n’ont pas une bonne couverture médiatique. Alors que les réalisateurs chouchous n’ont pas besoin de lever le petit doigt pour avoir de la publicité. Le cinéma ne se résume pas à des réalisateurs connus! Les proies pourrait plaire à un autre public mais ce n’est décidément pas pour moi.

Les proies est un film soporifiques où il ne se passe pratiquement rien. Ses rebondissements se résument à ceux vus dans la bande annonce. Si seulement le film était porteur d’un message, cela lui aurait au moins conféré de la profondeur mais non. Juste une production où l’on a invité des acteurs stars venir jouer les marionnettes pour Sofia Copola. D’un ennui mortel!

Djihane S.

17 commentaires

  1. Nous avons également été le voir hier soir et notre avis arrivera en fin de journée mais nous en avons pensé la même chose. Enfin le côté soporifique vient du style de la réalisatrice car elle n’a jamais vraiment fait de film vivant (sauf peut-être Marie Antoinette).
    On peut tout de même saluer les beaux plans naturalistes grâce au couché et levé du soleil.
    Un film oubliable mais meilleur que ce qu’elle a pu faire avec The Bling Ring en 2013

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  2. Malheureusement, le constat que tu fais sur le fait que les réalisateurs connus et reconnus n’ont besoin que de leur nom pour cartonner, et que d’autres bijoux cinématographiques passent à la trappe car produits par des inconnus, est valable pour tellement de domaines artistiques que c’en est affligeant… Dommage en effet car avec ce casting et justement le fait que SC a fait des bijoux dans le passé, ça aurait pu être excellent…

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