The hate U give : La haine qu’on donne (film)

Synopsis

Starr est témoin de la mort de son meilleur ami d’enfance, Khalil, tué par balles par un officier de police. Confrontée aux nombreuses pressions de sa communauté, Starr doit trouver sa voix et se battre pour ce qui est juste.

Bande annonce

Avis

Chronique du roman

The hate u give est l’adaptation du roman du même nom, écrit par Angie Thomas et que j’avais adoré. Il relate l’histoire de Starr qui a été témoin de la mort de son ami d’enfance, tué par un officier de police aveuglé par ses préjugés sur les noirs.

Le film prend un peu de temps avant de réellement démarrer mais une fois la scène du meurtre passée, tout s’enchaîne et les émotions s’intensifient. Je l’ai autant adoré que le roman. Il reste fidèle au texte en gardant l’essentiel et ne met pas en scène certains éléments qui m’ont moins plu dans le roman, notamment ceux concernant le petit ami de Starr, Chris. Il était certes mignon, un peu trop naif, je l’ai préféré dans le livre car j’ai eu du mal à le voir dans la peau de  K.J Apa car pour moi il est Archie de Riverdale. Personnage/acteur que je n’apprécie d’ailleurs pas énormément dans la série. Amandla Stenberg (Darket minds, Everything everything) a été parfaite dans le rôle de starr, elle a su donner un visage au personnage, de la force et de l’émotion.

Je ne sais pas si c’est dû à la version française mais dans le film, le langage utilisé n’était pas celui du ghetto contrairement au roman où les éditions Nathan se sont appliquées à traduire, le plus fidèlement possible, les spécificités langagières utilisées par Angie Thomas. Pour en finir avec la comparaison entre film et le roman, le film est moins violent notamment concernant la scène principale, le policier qui a tué Khalil qui n’est pas aussi méchant que dans le texte. On fait donc plus dans le politiquement correct.

Cela dit, je reste toujours tout aussi horrifiée par la haine plantée dans les cœurs dès l’enfance. Les stéréotypes ont la vie dure. Le film parle du racisme envers la communauté noire américaine mais il fait écho au racisme dans le monde. Bon nombre de communautés sont stigmatisées. Un stéréotype peut blesser, un stéréotype peut tuer. The hate u give est un film à voir et surtout à méditer. Poignant, engagé et surtout porteur d’un message fort. J’ai adoré, j’ai passé la moitié du film à pleurer, touchée en plein cœur.

Djihane S.

7 commentaires

  1. N’ayant pas lu le roman, je ne peux rebondir sur la comparaison que tu fais mais j’aimerais revenir sur ce côté « pas si méchant » du flic qui tue Khalil. Ca me rappelle notamment la conversation de Starr avec son oncle, dans la cuisine, qui dit qu’avec un noir il tire, alors qu’avec un blanc il avertit d’abord. Et en ça, je trouve que de ne pas diaboliser le tueur de Khalil est une force car oui, ce qu’il a fait est affreux mais non, les policiers qui tirent sur des noirs ne le font pas toujours avec des intentions mauvaises. La peur, les préjugés et l’instinct y sont pour beaucoup, ça ne justifie en rien leurs actes mais ça donne une profondeur plus juste au problème. Ce n’est pas du cas par cas (un petit nombre de flics violents, racistes, malintentionnés) mais une généralité (des préjugés et un climat social créés et entretenus par tous), ce qui renforce finalement le message du film. Donc politiquement correct dans le sens où la scène apparaît moins violente, peut-être, mais peut-être encore plus engagé politiquement de cette façon 🙂

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