L’île aux enfants

Je tiens à remercier les éditions Charleston pour cette lecture.

Titre: L’île aux enfants
Auteure: Ariane Bois
Éditeur: Charleston (poche)
Nombre de pages: 217
Catégorie: 
roman historique
Parution: 27/05/2020

Résumé

C’est l’histoire de Pauline et Clémence, deux fillettes inséparables, deux sœurs vivant près des champs de cannes à sucre, qui un jour, en allant chercher de l’eau à la rivière, sont enlevées, jetées dans un avion, séparées, et qui devront affronter bien des épreuves avant de comprendre ce qui leur est arrivé. Il ne s’agit pas d’un conte pour enfants, même cruel, mais de la véritable histoire des exilés de la Creuse, un transfert massif d’enfants venus de l’île de la Réunion pour repeupler des départements isolés de la métropole en 1963, contre leur gré et celui de leurs familles, devenue un scandale d’état. Dans ce roman, c’est la fille de Pauline, Caroline, qui, trente ans plus tard, mène l’enquête sur l’enfance de sa mère, provoquant ainsi des réactions en chaîne et l’émoi de celle qui pour survivre a dû tout oublier… Comment devenir soi quand on vous a menti ? Peut-on se reconstruire un arbre généalogique ? Qu’est- ce qu’était l’adoption dans le secret et les non-dits des années 1970 ? L’histoire d’une résilience, d’une reconstruction et une plongée dans un épisode peu glorieux de l’histoire de France à travers les yeux de deux enfants.

Avis

L’île aux enfant évoque un fait historique dont je n’ai jamais entendu parler. Le déplacement en masse d’enfants depuis l’Île de la Réunion vers la France. Entre les années 1960 et 1980. On les avaient nommés les enfants de la Creuse car c’est dans ce département qu’ils sont arrivés en grand nombre. Ils étaient exploités par les paysans qui avaient besoin d’aide gratuite dans leurs fermes. Une réalité bien horrible d’autant plus que ces petits êtres se retrouvaient dans un pays étrangers arrachés à leurs familles et même séparés de leurs frères et sœurs sans moyen d’avoir un contact avec eux.

C’est dans ce contexte que l’on suit le destin de Pauline qui sera enlevée avec sa soeur Clémence, séparées à leur arrivée en France. Pauline sera d’abord confiée à une famille de paysans chez lesquels elle fera la connaissance d’un autre réunionnais Gaëtan. On fera également la connaissance de la fille de Pauline qui, des dizaines d’années plus tard, essayera d’aller à la recherche du passé de sa mère.

Je suis passée complètement à côté de cette lecture. Le sujet était pourtant intéressant et met le doigt sur un fait historique méconnu. Ce que ces enfants subissaient n’était autre que de l’esclavage. Toutefois, je trouve que le récit manquait d’émotion. La plume de l’auteure a instauré, dès le début du récit, une distance entre moi et son histoire, je n’ai pas réussi à m’immerger dedans. J’avoue que j’ai préféré lire rapidement ce roman pour le finir mais je n’ai pas éprouvé de réelle plaisir de lecture. J’ai trouvé le style d’Ariane Bois assez impersonnel. De plus, je n’ai pas réussi à m’attacher aux personnages même si je ressentais de la peine pour eux. Je pense que cela est dû à la manière dont est construit le récit. Je n’ai définitivement pas été séduite par la plume de l’auteure. Le roman est court et on n’a pas le temps de s’attarder sur les protagonistes.

Un roman qui n’a pas su me séduire mais qui a déjà séduits d’autres lecteurs. Je trouvais que le tout manquait d’émotion malgré le fait que la réalité historique que le roman dépeint est tragique.

Djihane S.

6 commentaires

  1. Coucou
    j’en avais fait la chronique sur mon blog à sa sortie chez Belfond. cela m’a fait découvrir cette tragédie, et depuis nous avons fait des exposés avec les étudiants de BTS sur ce sujet. Franchement, quel scandale ! C’est un magnifique roman, j’aimerais le voir adapté au cinéma.

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