Titre: Golden Sheep, tome 1
Auteur:  Kaori Ozaki 
Traducteur: Patrick Honore
Editeur: Delcourt/Tonkam
Catégorie:  Seinen
Nombre de pages: 228
Parution : 10/06/2020

Résumé

Selon la légende « si vous écrivez un souhait, que vous l’enterrez sous la Tour des Moutons et que vous le déterrez au bout de 7 ans et 7 mois, votre souhait se réalisera… » Tsugu Miikura, revient dans sa ville natale et retrouve ses amis d’enfance avec lesquels elle avait enterré une capsule témoin à l’école primaire. Elle découvre alors que les liens d’amitié qu’elle pensait indestructibles se sont fissurés petit à petit.

Avis

De la même mangaka j’ai déjà lu et beaucoup aimé: Our summer love et Mermaid prince. Je n’ai donc pas hésité à commencer la série Golden sheep qui comportera 3 tomes.

Tsugu Miikura revient dans sa ville natale et elle est ravie de retrouver ses amis d’enfance. Ils avaient enterré ensemble une capsule témoin quand ils étaient à l’école primaire. Les liens que la bande d’amis avait ont-il été à l’épreuve du temps?

Ce qui s’annonçait comme un titre tranquille sur des amitiés de lycéens qui avaient été des amis d’enfance, se transforme petit à petit en un titre profond sur le passage de l’enfance à l’adolescence, les changements qui y sont liés, le harcèlement scolaire, le suicide, la jalousie, etc. J’ai donc adoré ma lecture qui était forte en émotion et qui devient très vite intense. J’étais troublée par le récit de ces amitiés qui ont évolué à cause de la distance mais aussi des épreuves que chacun va vivre. C’est le personnage de Tsugu qui va faire le lien entre tout le monde. Elle, qui avait gardé cette vision idyllique de leur bande, elle va se rendre compte que rien n’est plus pareil.

En plus d’une histoire crève-cœur et forte en émotion, Kaori Ozaki nous offre une belle galerie de personnages aux personnalités nuancées. Nous faisons leur connaissance dans le passé mais aussi dans ce présent qui les a tous changé. Tsugu, elle-même, devra réaliser le fossé qui sépare l’enfance de l’adolescence. J’ai trouvé Tsugu adorable et naïve dans le bon sens du terme: c’est ce qui la rend si touchante mais cela ne l’empêche pas d’avoir une forte personnalité. J’ai trouvé Yûshin plein de charisme, derrière sa carapace de mauvais garçon se cache un adolescent qui souffre. Sora m’a beaucoup émue, celle que j’ai le moins appréciée, c’est Asari.

Un manga à découvrir assurément où l’émotion est au rendez-vous et j’ai été, encore une fois, séduite par le magnifique coup de crayon de Kaori Ozaki, l’intensité des thèmes qu’elle aborde et par la manière dont elle décortique le passage de l’enfance à l’adolescente et bien plus encore. J’ai adoré!

Djihane S.