Avis

Dans Nos rêves envolés, nous suivons deux adolescents de 16 ans passionnés par la danse: David et Serena. Ce qui est déjà un bon point car j’ai toujours été intéressée par les histoires qui abordent ce thème. Je trouve que cette pratique a quelque chose de fascinant, surtout quand il y a une compétition à la clé. J’ai donc beaucoup aimé ma lecture et la manière dont nos deux héros nous font vivre leur passion. La jolie plume de Déborah J. Marrazzu est poétique et visuelle au point de nous faire ressentir et même voir les mouvements des corps de ses protagonistes. Des descriptions sont là pour nous immerger dans leur monde et dans leur cœur. Ce récit est aussi l’occasion de mettre en avant la recherche identitaire et la confiance en soi. Le regard des autres est un poids que nos héros portent sur leurs dos et les voir évoluer vers l’acceptation, le body positive et le lâcher prise a été touchant à suivre.

David est un élève populaire, joueur de basket qui n’ose pas parler de sa passion pour la danse classique, de peur de se faire rejeter ou pire, harcelé. Serena, quand à elle, elle aime danser et créer des chorégraphies plus que tout. Elle n’ose plus rêver de monter et de briller sur scène car son corps change. Prise de poids, pilosité incontrôlable, etc. Elle est atteinte d’une maladie nommée: SOPK: syndrome des ovaires polykystiques. L’autrice évoque même d’endométriose. Des maux qui touchent beaucoup de femmes à travers le monde mais on en parle pas assez malheureusement. J’ai trouvé intéressant d’aborder de tels thèmes dans un roman young adult. De voir comment cette maladie impacte la vie d’une adolescente, au quotidien.

En somme, un roman qui met en lumière des sujets peu abordés en littérature et encore moins dans les young adult. L’univers de la danse m’a également plu mais aussi la jolie plume de l’autrice et ses personnages attachants. Il est facile de s’y identifier à travers leurs failles et leurs forces.

Djihane.