Les orphelins du bout du monde

Je tiens à remercier les éditions Belfond pour cette lecture.

Titre: Les orphelins du bout du monde
Auteure: 
Harmony Verna
Traductrice: Florence Hertz
Éditeur: Belfond
Collection: Le cercle Belfond
Nombre de pages: 566
Catégorie: 
roma historique
Parution : 01/06/2017

Résumé

Au début du XXe siècle, une somptueuse histoire d’amour à l’atmosphère ensorcelante, avec pour toile de fond les vastes plaines de l’Ouest australien, terres ancestrales du peuple aborigène.
Abandonnée par sa famille dans le désert australien, Leonora est une miraculée. Confiée à un orphelinat, la fillette tisse une amitié aussi forte qu’éphémère avec un petit irlandais rebelle, James O’Reilly. Mais leurs chemins se séparent lorsque Leonora est adoptée par les Fairfield, un couple d’industriels américains.

Avis

Quand j’ai fini la lecture de mon roman et que j’ai lu la quatrième de couverture des orphelins au bout du monde, j’étais bien contente de n’avoir lu que le premier paragraphe (que je vous ai sélectionné en guise de résumé). Le reste dévoile trop sur l’histoire. Si vous voulez garder la magie de ce récit intacte, je vous conseille de faire de même.

Tout ce qu’il faudrait savoir est que le roman relate l’histoire de Leonora et James, deux enfants orphelins qui vont se lier d’amitié et qui finissent par être séparés. Leonora avait été retrouvée abandonnée dans le le bush australien par un homme nommé Ghan qui la confiera aux soins d’un médecin et sa femme. Ce choc va l’amener à garder le silence et à ne plus vouloir parler. Quand elle arrivera dans un orphelinat, elle reste muette mais au contact de James la fillette de 8 ans s’ouvre petit à petit. Ces deux-là deviennent inséparables jusqu’au jour où ils partent dans des familles d’adoption.

Nous les suivons dès lors tout le long de leur vie, on les voit grandir, faire des choix ou les subir, etc. Et le lecteur ne se pose qu’une seule question: Arriveront-ils enfin un jour à se revoir ? Et le charme de roman est cette attente de voir comment le destin tisse ses toiles pour éloigner ou rapprocher les êtres.

J’ai adoré cette lecture et j’ai même versé quelques petites larmes quand mes deux personnages chouchous souffraient. La vie ne va pas forcement être tendre avec eux. Les seuls éléments qui m’ont un peu déconcertés sont liés d’abord à l’abondance de détails de vie sur les personnages. Il me manquait un peu plus d’ellipse. la première partie est très longue. Je l’ai certes appréciée même si parfois j’aurais voulu que ça aille un peu plus vite. Ensuite, toujours dans cette perspective, il y avait un personnage qui a été utile à l’histoire au début mais je n’ai pas trouvé pertinent que l’on suive toute sa vie, Ghan.

Cette sensation de longueur va vite disparaître dans la seconde partie qui va nous offrir une histoire plus dynamique et plus passionnante. La vie de Leonora et de James adultes est une fresque qui mêle romantisme, destin et rebondissements dignes d’Hollywood. Ces deux-là vont vous faire vibrer, vous émouvoir et vous toucher en plein cœur. J’ai également était sensible à la description du statut de la femme en Australie au début du XXème siècle et au sort des indigènes qui était très mal traités par les blancs.

Ce qui m’a amenée à autant aimer ce roman est le fait qu’au-delà de la magnifique histoire d’amour que l’on va suivre sur plusieurs années,  Harmony Verna donne de la profondeur à son texte en nous faisant découvrir l’Australie et une partie de son histoire. C’était intéressant d’avoir toutes ces données historiques qui ne pouvaient qu’insuffler du réalisme et de la consistance à notre histoire. C’était intéressant de voir comment la première guerre mondiale avait été vécue du côté australien.

Malgré le fait que le début m’a paru un peu long, Les orphelins du bout du monde est une fresque historique riche en émotion. Un beau voyage dans l’Australie du début du XXème siècle. Quand l’Histoire avec un grand H rencontre le destin de deux êtres qui ne demandaient qu’à aimer et à être aimés. Cela donne une histoire d’amour crève-cœur, des personnages forts et marquants servis par une magnifique plume dépaysante. Une histoire qui se vit.

Djihane S.

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