Toutes ces choses qu’on n’a jamais faites

Je remercie les éditions Harper Collins pour cette lecture.

Titre: Toutes ces choses qu’on n’a jamais faites
Auteure: 
Kristan Higgins
Éditeur: Harper Collins
Catégorie: roman contemporain
Nombre de pages: 528
Parution: 02/05/2019

Résumé

Avant de mourir, la jeune Emerson, obèse morbide gravement malade, remet une enveloppe à ses deux meilleures amies Marley et Georgia, 34 ans, et leur fait promettre de suivre ses instructions. Elles découvrent qu’il s’agit de « La liste de choses à faire quand elles seraient minces », rédigée à 18 ans au camp d’amaigrissement où elles avaient formé leur trio. Décidées à relever le défi lancé par leur défunte amie, les deux jeunes femmes vont devoir apprendre à surmonter leurs peurs et leurs complexes. Marley parviendra-t-elle à se délester de la culpabilité qui la ronge depuis la mort de sa sœur jumelle ? Georgia saura-t-elle trouver les ressources pour s’opposer à sa famille qui ne cesse de la rabaisser ? Munies de leur to-do list, elles sont prêtes à tout oser !

Avis

Emerson, Marley et Georgia se sont rencontrées à un camp d’amaigrissement quand elles étaient adolescentes. Depuis, elles sont devenues amies même si Marley et Georgia étaient plus proches parce qu’elles habitaient la même ville. Lorsque ces deux-là sont convoquées par leur amie, gravement malade, sur son lit d’hôpital, elle leur remettra une lettre à n’ouvrir qu’après son enterrement. Il s’agit de « La liste de choses à faire quand elles seraient minces » rédigée quand elles étaient adolescentes.

Je ne sais vraiment pas comment vous parler de cette lecture. Je l’ai adorée mais elle a été éprouvante pour moi. Le sujet traité m’a touchée en plein cœur. Lire l’histoire de ces trois femmes qui devaient faire face à la grossophobie, au fait de ne pas pouvoir se sentier à la hauteur ou encore de croire ne pas avoir droit d’être aimées à cause de leur poids m’a brisé le cœur. Je sentais toute la pression que la société mettait sur leurs frêles épaules et pour l’une d’entre-elles, cette pression a été si forte qu’elle a succombé à ses démons.

Emerson est indéniablement le personnage qui m’a le plus touchée, j’ai eu un véritable coup de cœur pour elle. On sait dès le début du roman qu’elle va mourir parce qu’elle a atteint un poids si haut que son corps n’a pas pu survivre au choc. Les chapitres de son journal intime étaient un véritable supplice à lire. Elle s’adressait à l’Emerson mince, qu’elle voudrait être, et elle lui racontait son parcours, ce qui l’a amenée à prendre autant de poids. Sa mort a été un véritable électrochoc pour ses deux meilleures amies: la liste qu’elle leur a laissé va leur permettre de reprendre leurs vies en mains et d’essayer de faire la paix avec leurs corps.

Même si je savais qu’Emerson était déjà morte, je ne pouvais pas m’empêcher de pleurer et de lui crier que la voie qu’elle empruntait la menait à sa perte. Je voyais en elle toutes ces femmes qui n’acceptent pas leur corps, qui doivent faire plus attention à leur alimentation, celles qui ne seront jamais minces… Arriver à aimer son corps quand il ne correspond pas au canons de beauté est un véritable parcours du combattant. Emerson a renoncé mais j’avais envie de Marley et Georgia y arrivent.

Sous sa couverture estivale et joyeuse Toutes ces choses qu’on n’a jamais faites cache une histoire bien plus profonde que j’ai adorée. J’étais touchée, bouleversée, émue aux larmes par ces trois femmes qui n’ont jamais réussi à être minces mais ce qui ne les empêche pas d’être des femmes extraordinaires. Même si Emerson a renoncé, je la considérée comme une héroïne, tout comme ses deux meilleures amies: Car il n’est pas facile d’être une femme et encore plus difficile d’être une femme en surpoids dans une société grossophobe. Malgré la tristesse qui émane de cette histoire, le roman apporte une touche d’espoir: Peu importe le corps que vous avez, vous êtes parfaites, vous avez le droit d’aimer et surtout d’être aimées.

Djihane S.

Citations

« Quand on est gros, les instants de sérénité sont rares. Quand on est gros, on endosse une armure pour se protéger, pour dévier les coups. Soit on a le sens de la repartie et une bonne dose d’amertume, pour faire peur aux agresseurs potentiels, soit on est tout le temps joyeux pour montrer que rien n’est grave, qu’on est indifférent au mépris, aux insultes et aux humiliations. Quand on est gros, on fait beaucoup d’efforts pour être invisible. On a terriblement peur d’être remarqué, montré du doigt, de s’entendre dire ce qu’on sait déjà. »

« Tout le monde n’a pas la même silhouette. On n’est pas tous faits pour rentrer dans un 34, et même les gens qui font du 34 ont des complexes. »

« Moi, je me contente de sourire beaucoup. Mon sourire essaie de dire: s’il vous plaît, ne dites rien de méchant, s’il vous plaît, ne me regardez pas fixement, ce n’est pas comme si je ne savais pas que je suis grosse, en fait, je suis quelqu’un de très gentil et la plupart des gens m’aiment bien à partir du moment où ils me laissent une chance. » (Emerson).

« Je regrette que le monde nous voie comme de vilains petits canards alors que nous sommes de beaux cygnes blancs. » (Emerson).

2 commentaires

  1. Oh ce roman a l’air très sympathique. J’aime bien la thématique to do list venant d’une personne décédée, liée à la thématique de la grossophobie cela peut être super sympa à lire ! J’avais lu Miss Duplin qui avait traité de la grossophobie de manière très sympa, c’est pas un thème que je croise souvent. J’ai bien envie de me laisser tenter par ce roman.

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