Avis

Ce manga a été intéressant à lire car c’est un titre d’anticipation qui met en scène une histoire dans laquelle, une épidémie, oblige les gens à porter le masque depuis des années. On ne peut que faire le rapprochement avec le covid 19. Ce qui est flippant, c’est le fait que les gens ne connaissent plus le visage de leur entourage. La bouche est donc devenue un objet plus érotique qu’un corps nu.

J’ai bien aimé le concept du manga. La bouche est donc au cœur de tous les fantasmes. C’est ce qui va d’ailleurs rapprocher Hata et Natsuki. L’adolescent apercevra, par accident, la bouche de la jeune fille, ce qui va faire naitre une romance au cœur d’une société et d’un environnement bien étrange. Un sentiment de malaise s’installe alors chez le lecteur. Il n’y a pas si longtemps, le port du masque était quotidien et le titre s’interroge sur ses conséquences sur les relations humaines. La distanciation sociale est décortiquée et instaurent de nouveaux rapports dans lesquels se rapprocher devient tabou.

Je ne me suis pas particulièrement attachée aux personnages, j’attends de voir comment ils vont évoluer dans les prochains volumes. C’est triste de voir ces adolescents qui sont supposés faire plein de découvertes à leur âge, être privés du contact humain. Cela même avec leurs familles. L’angoisse, la peur et la méfiance que la pandémie a instauré a des conséquences psychologiques et physiques sur chacun.

Un premier tome qui introduit une réflexion sur une société où le port du masque est obligatoire dans toutes les sphères de la vie. Avec une romance adolescente qui se démarque un peu. J’ai bien aimé le tout et je suis curieuse de découvrir la suite, même si j’ai quelques petites réserves sur ce premier tome.

Djihane.