Avis

J’ai bien aimé cette lecture qui nous embarque sur les sentiers du pèlerinage de Compostelle. Je pense que ce qui m’a le plus interpelée et intéressée dans ce roman est le fait que ce voyage va permettre à Constance de se remettre en question et remettre en question la relation toxique qu’elle entretient avec un homme marié. J’avoue que cette relation adultère était pour moi préjudiciable même si je peux comprendre que l’amour nous rend toutes et tous idiots! Elle croyait réellement que Lucas allait quitter sa femme. Ce que notre héroïne va apprendre a trouvé échos en moi. C’est un cheminement par lequel je suis moi-même passée. Quand on vit au cœur d’une relation toxique, on s’y accroche de peur de se retrouver seul. Ce qui nous amène à l’autre thème fort de ce titre: la dépendance affective, une véritable plaie dont il n’est pas facile de sortir. Je ne peux qu’être d’accord avec le fait que chercher sa moitié est la plus grande erreur que l’on puisse commettre dans une vie. Nous sommes déjà complet et l’autre moitié que l’on cherche n’est que cette part de nous-même que l’on néglige. Notre premier amour devrait être nous! On ne peut aimer sainement si on ne s’aime pas déjà nous-même.

Jamais plus sans moi porte bien son titre. Avec son côté développement personnel qui peut séduire ou non le lecteur. J’ai pour ma part noté bon nombre de citations que je relirai volontiers pour me rappeler ma propre évolution. Je ne me suis pas particulièrement attachée à l’héroïne ou aux personnages mais j’ai suivi avec attention les changements par lesquels ils vont passer. Notamment Constance qui n’était pas du tout partante pour faire un tel voyage. La fatigue peut mener au dépassement de soi et les nouvelles rencontres à s’ouvrir plus au monde, à confronter sa vision de la vie et surtout à l’interroger.

En somme, ce fut une chouette lecture qui pousse le lecteur à la réflexion. De nombreux passages sont d’ailleurs à noter, méditer et murir.

Djihane.