Avis

Le shamisen est un instrument de musique traditionnel japonais. Instrument à trois cordeS dont joue divinement bien Haru. Elle accompagne même sa prestation d’un chant onirique qui charme même un yokai, un kappa, qui lui offrira la clé de la dimension divine. C’est ainsi que commence son voyage, à la rencontre des protagonistes sortis tout droit de la mythologie japonaise.

J’ai beaucoup aimé ce conte aux airs traditionnels. J’ai été séduite par la profondeur de cette histoire qui interroge la vie humaine, sa valeur, sa fragilité et sa condition. Une balade spirituelle et philosophique qui fait réfléchir. J’ai apprécié ce mélange entre le conte et la mythologie et j’ai été touchée par Haru. Une héroïne très attachante, avec un grand cœur. Je l’ai également trouvée courageuse de continuer à croire qu’il y a du bon en chacun malgré le fait qu’elle n’a pas une existence facile. Musicienne itinérante et non voyante, ses semblables ne sont pas tendres avec elle non plus. Le discours de ce personnage est inspirant. Tiago Minamisawa a su nous offrir un scénario mature et un texte poétique. J’ai trouvé, par ailleurs, utile d’enrichir ce roman graphique avec un glossaire bien fourni pour poursuivre son immersion.

Je ne peux vous parler de cet ouvrage, sans évoquer l’objet livre que je trouve magnifique. Avec une couverture rigide et une texture particulière au touché. Nous avons même droit à un marque page intégré, à la manière des anciens ouvrages. La qualité du papier est excellente, j’ai adoré son effet parchemin, tout doux au touché. L’univers graphique de Shamisen est un personnages à part entière. Guilherme Petreca a fait un travail incroyable avec ses superbes dessins et les couleurs chatoyantes de ses illustrations qui nous transportent dans différentes ambiances.

Je dis bravo au travail éditorial réalisé pour Shamisen qui rend justice aux sublimes illustrations de Guilherme Petreca et à l’histoire onirique de Tiago Minamisawa .

Djihane.