Avis

Au début de ma lecture, je ne savais pas vraiment quoi penser de ce roman graphique. Je voyais des jeunes profiter de leurs vacances d’été. Heureusement, il y a eu un moment, un déclic dans le récit qui allait lui faire prendre un nouveau tournant et plus de profondeur. Dès lors, j’ai commencé à être touchée par l’histoire qui se dessinait sous mes yeux. J’ai beaucoup aimé la manière dont Assia Petricelli et Sergio Riccardi abordent les thèmes de l’amour, du premier amour, la notion de couple et la maladie. C’était émouvant, réaliste et inspirant. Cela nous poisse à nous interroger à notre propre conception de l’amour.

En effet, ces sujets sont un point de départ pour en décortiquer d’autres. Viola se pose bon nombre de questions que l’on se pose à son âge. Nous sommes conviés dans son quotient pour la voir observer son corps d’une manière critique. Supporter le regard et les injonctions des autres sur ce à quoi devrait ressembler une fille, une femme mais aussi son propre regard. L’image de soi qui est déterminée souvent par le poids de la société sur chacun de nous et cette liberté que l’on s’accorde ou non d’aimer qui l’on veut. Peu importe son sexe. Je me suis attachée à Viola à laquelle on peut facilement s’identifier, peu importe son âge. Je pense que ce qui fait que ce livre peut parler à tout le monde est la maturité avec laquelle les auteurs racontent leur histoire, mais aussi, la galerie de personnages et leurs profils hétéroclites. J’ai particulièrement été émue par les deux femmes que Viola va rencontrer.

En somme, Assia Petricelli et Sergio Riccardi ont su trouver le ton juste pour nous parler des préjugés que l’on peut avoir sur l’amour, le corps et la sexualité. Avec des protagonistes qui nous parlent et une histoire portée par une jolie plume et bien sympathiques illustrations. J’ai beaucoup aimé cette découverte.

Djihane.