Avis

Quand je pense à  Takeshi Obata, je pense forcément à l’un de mes séries manga préférées: Death note. Même s’il n’est que le dessinateur de Show-ha Shoten ! On est tout de même tenté par le titre. Ce dernier nous promet une immersion dans la vie de deux lycéens qui veulent devenir les meilleurs humoristes du Japon. Parmi eux, Azemichi Shijima, très timide au point de ne pas pouvoir s’exprimer en public. Il est pourtant le lycéen le plus drôle du pays. Il a déjà remporté de nombreux concours à la radio sous le pseudonyme de « Everyday Shijimi ». Quand Taiyô Higashikata lui propose de former un duo pour le festival du lycée, il est hors de question pour lui d’accepter. C’est sans compter sur la détermination de Taiyô.

Dans l’ensemble j’ai bien aimé le concept et la raison qui a poussé Azemichi à vouloir faire rire les autres avec ses blagues. Je suis curieuse de voir si le mangaka développera cet aspect que j’ai trouvé romantique. Le principe se rapproche de celui de Bakuman qui nous immerge dans les coulisses du manga. En ce sens, le scénario suit un schéma classique. Je m’attendais néanmoins à rire mais l’humour ou ce qui est supposé être de l’humour dans les stand-up ne m’a pas paru drôle. Est-ce certains aspects culturels m’ont échappé au point de me rendre hermétique à l’ironie du scénariste? Qui sait? Il m’a semblé néanmoins que le but du scénariste est de plutôt d’analyser, de détailler et décortiquer les mécanismes humoristiques au cœur des concours et de l’ascension timide de deux apprentis showman.

Les dessins d’Obata sont toujours aussi vivants et sont tout aussi importants que l’histoire, car ils contribuent à lui donner de la force et de la profondeur. Même si je n’ai pas été totalement séduite par ce premier tome que j’ai trouvé introducteur et classique, je suis curieuse de lire la suite. Il y a pas mal de texte à lire pour un manga et les personnages sont plutôt attachants. J’espère que le scénatio arrivera à prendre son envol et ne pas être une copie de Bakuman ou des histoires où les protagonistes poursuivent leurs rêves, en suivant une boucle de « défis/réussites » redondante.

Djihane.