Avis

Oko est une jeune fille qui n’a pas été gâtée par la vie. Elle a perdu son père, puis s’est sentie abandonnée par sa mère qui est partie, la laissant sous les « mauvais » soin de sa tante, une sorcière loin d’être bienveillante avec elle. Elle prendra sa vie en main dès lors qu’elle décide de s’enfuir pour tenter sa chance et devenir l’aspirante du grand sorcier Soumaoro. Elle se retrouve embarquée dans les intrigues d’une cour sans merci et à devoir surpasser ses concurrents.

J’avais eu un coup de cœur pour la duologie Rozenn de Laëtitia Danae. J’étais donc ravie de retrouver sa plume et je n’ai pas été déçue. J’ai beaucoup aimé l’univers qui se dessinait sous mes yeux. L’autrice a ce don de puiser son inspiration dans des cultures ancestrales pour nourrir le folklore de ses récits. L’univers est donc pour moi le personnage principal de ce roman. Même s’il me paraissait un poil trop dense parfois, ce qui avait pour conséquence des longueurs ici et là. Néanmoins, l’intrigue était bien ficelée et nous avons droit à des rebondissements qui redynamisent l’histoire, nous donne envie d’en savoir plus. L’autrice a une belle plume et ressent tout le travail de recherche qu’il y a derrière tout ce beau monde. C’est aussi un texte dans lequel nous allons suivre l’apprentissage d’Oko. Ce qui va lui permettre d’en apprendre plus sur la magie qui régit sa société, son passé et celui de sa famille, de ses origines.

En parlant d’Oko, c’est une jeune fille courageuse et téméraire. Elle est attachante et j’aime le fait qu’elle fait tout pour s’imposer et progresser dans un domaine qui est, en général, réservé aux hommes. Elle brille assez pour éclipser les autres personnages qui ne m’ont pas marquée mais ils font leur job. Toutes les machinations qui les entourent nous mènent. Je n’ai pas vu venir un rebondissement en particulier! En somme, j’ai passé un bon moment.

Un premier tome prometteur avec un un univers bien documenté et riche. Une fantasy avec un folklore onirique que j’ai apprécié. Un voyage dans les cultures africaines, avec une pointe d’orient. J’ai hâte de lire la suite.

Djihane.