Le pays des cerisiers

Je remercie les éditions Kana pour cette lecture.

Titre: Les fleuristes du coin de la rue
Auteur: Fumiyo Kouno
Traducteur:
Éditeur: Kana
Nombre de pages: 1
Catégorie: 

Parution : /2023

Résumé

1955.
Dix ans se sont écoulés depuis le jour où l’éclair incandescent a fendu le ciel.
Dans la ville d’Hiroshima, l’esprit d’une jeune femme est intensément bouleversé.

Pour les plus faibles, qu’ont représenté la guerre et la bombe ?

L’œuvre polémique d’un auteur engagé !

Avis

Il ne faut surtout pas se fier à cette jolie et douce couverture. Une fois l’histoire lancée, on se rend vite compte que le sujet traité est crève-cœur. C’est la première fois que je lis un récit sur les Hibakushas qui renvoient aux victimes des bombardements atomiques d’Hiroshima et de Nagasaki les 6 et 9 août 1945. J’ai ressenti de la colère et une immense tristesse face à cet acte odieux qui a fait un nombre incalculable de victimes. Fumiyo Kouno ne prend pas de gants pour nous en parler. Deux histoires composent Le pays des cerisiers. Deux héroïnes, deux époques différentes mais même problématique. D’abord avec Minami, 10 ans après les bombardements qui nous convie dans son passé et son présent. Elle a perdu une grande partie de sa famille et les blessures qu’elle a gardées ne sont pas que psychologiques. J’ai eu beaucoup de peine pour elle…. âmes sensibles s’abstenir car ce n’est pas facile à lire mais il est primordial d’en parler pour ne pas oublier.

Toujours dans un souci de dénoncer mais aussi de préserver la mémoire collective, dans le second récit, nous suivons la vie d’une autre jeune fille: Nanami dont la vie est loin d’être facile. L’accent est encore mis sur les victimes des bombardements et la manière dont nos sociétés tâchent de fermer les yeux sur leur sort. Les conséquences hantent même des générations et générations de familles. La mangaka rend hommage à ces personnes qui se sont retrouvées seules au monde, abandonnées par leur propre gouvernement. Ce qui ne les a pas empêchées de s’unir et se montrer bienveillants les uns envers les autres.

Sous l’égide de l’univers graphique tout simple et tout doux de Fumiyo Kouno nous sommes transportés avec rudesse et émotion dans un épisode tragique de l’Histoire du Japon. J’ai beaucoup aimé cette découverte.

Djihane.

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