Avis

Isda est une gravoir, née maudite et laissée pour morte par les siens. Elle a le pouvoir de manipuler les souvenirs des gens qu’elle entend chanter. Son pouvoir lui permet aussi de rien oublier. C’est le propriétaire d’un opéra, Cyril, qui l’avait sauvée et utilise désormais ses capacités pour modifier les impressions de ses spectateurs. Notre héroïne a donc été habituée à vivre dans l’ombre. Pourtant, l’arrivée Emeric va bosculer ses habitudes… l’heure des remises en question est venu.

J’ai beaucoup aimé cette lecture, notamment grâce à son univers sombre et intriguant. Dès les premiers chapitres, j’étais curieuse et intriguée par les pouvoirs d’Isda et leur caractère « discutable ». Je pense que chaque lecteur se fera son propre jugement car la frontière est fine entre le bien et le mal. D’autant plus que qu’Isda va évoluer et gagner en puissance. Ses choix ne sont pas non plus les éthiques. Je l’ai trouvée attachante et sa solitude fait de la peine. J’ai été particulièrement attentive aux découvertes que l’on va faire autour de la magie qui l’habite et pourquoi, les gravoirs sont autant haïs par la société au point qu’ils sont tués à leur naissance. Jessica S. Olson a ainsi réussi à créer son propre folklore qui m’a fait aimer l’histoire malgré le rythme lent du roman. En effet, il ne faut pas s’attendre à de l’action à tout bout de champ mais plutôt à un récit qui s’étoffe petit à petit, au fur et à mesure que le lecteur en apprend plus sur ce monde. Nous avons également droit à une romance que j’ai trouvée sympathique, même si ce n’est pas elle qui m’a le plus captivée dans ma lecture. C’est l’héroïne se rend compte qu’elle vit dans une prison et qu’elle doit, seule, tout faire pour découvrir la vérité sur ses origines et sur les véritables intentions de son bienfaiteur.

En somme, le rythme lent de ce roman peut rebuter, je pense néanmoins que cela vaut le coup d’aller jusqu’au bout de cette histoire. Jessica S. Olson ne fait pas forcément les choix auxquels on s’attend. Pour preuve: la fin dont je ne sais toujours pas quoi penser, en tout cas, je dirai que c’est inattendu! J’ai beaucoup aimé l’univers sombre et bien élaboré de Sing me forgotten!

Djihane.