La tente rouge

tente-rouge_Diamant21_copie_largeTitre: La tente rouge
Auteure:
Anita Diamant
Traductrice: Lisa Rosenbaum
Éditeur:
Charleston
Nombre de pages:  412
Catégorie:
roman
Parution: 08/01/2016

Résumé de l’éditeur

Aux confi ns du désert, 1500 av. J.-C., Dina, fi lle du pays de Canaan, seule héritière d’un puissant patriarche, vit dans l’ombre de la tente rouge, cet endroit interdit aux hommes où les femmes de la tribu échangent secrets et rites ancestraux.
Ainsi goûte-t-elle, très jeune, aux fruits défendus : une liberté et une indépendance inimaginables au temps de la Bible. Devenue femme à son tour, Dina succombe aux délices de l’amour et se donne à Shalem, l’homme qu’elle aime, bravant ainsi les interdits de son clan. Cela, les fils de Jacob ne peuvent l’admettre. Par une nuit d’épouvante, le destin de Dina bascule. Elle ne survit qu’en se réfugiant en Égypte.
Là, en terre étrangère, elle enfouira dans sa mémoire les secrets de sa jeunesse pour, un jour peut-être, pouvoir vivre pleinement. Un livre tendre et chaleureux qui explore le passé très ancien de notre civilisation, où le féminin se confond avec le sacré.
Dans la lignée de Marek Halter, l’auteur aux trois millions d’exemplaires vendus. « En donnant la parole à Dina, l’un des personnages féminins silencieux dans la Genèse, l’auteur a permis de trouver un écho chez de nombreuses femmes qui se sont senties exclues de l’histoire biblique. Ce livre célèbre les femmes et les filles, ainsi que les mystères de la vie. »

 

Avis

Les éditions Charleston proposent pour la première fois des romans en poche. Toutefois, le choix des titres demeure dans la même ligne éditoriale. Grâce à cette initiative, est publié La tente rouge d’Anita Diamant, roman aux 3 millions d’exemplaires vendus dans le monde.

La tente rouge est le récit de Dina qui se donne la tâche de relater l’histoire de sa famille et la sienne. Dina et ses quatre mères, Léa, Rachel, Zilpa, Bilha, ses douze frères et son père Jacob, sur la terre de Canaan en 1500 avant JC. Fille unique de Jacob, aimée et choyée par les femmes de la tribu, le lecteur la voit naître et grandir. Découvrir petit à petit sa féminité, son statut de femme, l’amour, ses joies et ses malheurs.

Au début de ma lecture, j’ai ressenti une certaine distance avec ce récit, comme si les siècles qui me séparaient de ce texte, avaient creusé un fossé que je n’arrivais pas à franchir ou que je tentais de franchir péniblement après quelques chapitres. La tente rouge n’a pas su entièrement me séduire mais il ne manque pas pour autant d’intérêt car les thèmes dont il traite ont su me toucher car…

Il y a cette tente rouge, espace dédié exclusivement aux femmes, elles s’y retrouvaient pour fuir les hommes, pour donner la vie ou se réunir. Un titre donc symbolique et lourd de sens car il représente cette fresque qu’Anita Diamant peint à travers les lignes de son roman. Un bel éloge aux femmes et à la féminité, en ces temps immémoriaux, lointains, où une poignée de femmes perpétuaient les traditions ancestrales. Une beauté émanait de cette innocence qui semblait les habiter : avec de simples mots, des mythes et des légendes, elles arrivaient à expliquer le monde. Nul besoin de subterfuges.

Le roman compte bon nombre de personnages, ce qui pourrait un peu dérouter le lecteur mais notons la présence d’un arbre généalogique au début du roman. Parmi ces protagonistes, toute une lignée où les hommes sont décrits comme des dominants. Ils étaient certes plus nombreux mais l’auteure réussit à donner de la force à ses personnages féminins et à leurs voix. Elles sont les gardiennes des traditions et la source de la vie.

La tente rouge demeure un beau texte à découvrir, féminin et féministe. Un magnifique voyage à travers les temps immémoriaux. Un roman qui conjugue l’amour à tous les temps : amour maternel, filial et celui qui uni un homme et une femme leur faisant braver tous les interdits.

Lire un extrait

Djihane S.

Chroniques Charleston

LC 2016

13 commentaires

Laisser un commentaire