Tortues à l’infini

Je tiens à remercier Gallimard jeunesse pour cette lecture.

Titre: Tortues à l’infini
Auteur: John Green

Traductrice: 
Éditeur: Gallimard jeunesse – On lit plus fort
Catégorie:  Young adult
Nombre de pages: 341
Parution: 10/10/2017

Résumé

Aza, seize ans, n’avait pas l’intention de tenter de résoudre l’énigme de ce milliardaire en fuite, Russell Pickett. Mais une récompense de cent mille dollars est en jeu, et sa Meilleure et Plus Intrépide Amie Daisy a très envie de mener l’enquête. Ensemble, elles vont traverser la petite distance et les grands écarts qui les séparent du fils de Russell Pickett : Davis.
Aza essaye d’être une bonne détective, une bonne amie, une bonne fille pour sa mère, une bonne élève, tout en étant prise dans la spirale vertigineuse de ses pensées obsessionnelles.
Aza, Daisy, Davis, trio improbable, trouvent en chemin d’autres mystères et d’autres vérités, celles de la résilience, de l’amour et de l’amitié indéfectible.

Avis

Après mes lectures de Nos étoiles contraires et de La face cachée de Margo, j’avais très envie de découvrir le nouveau roman de John Green qui était annoncé, comme étant son plus personnel.

Aza est particulière, elle est obsédée par les bactéries qui vivent naturellement dans son corps et le corps humain en général. Sa plus grande peur ? Que l’une d’elles, le CD (Clostridium difficile) la tue. Il faut savoir que dans de rares cas, cette bactérie présente chez certains individus, peut les tuer si elle se dérègle après une prise d’antibiotiques. Elle et sa meilleure amie Daisy vont se lancer dans une enquête pour retrouver un milliardaire en fuite. Pour arriver à leurs fins, elles vont devoir se rapprocher de Davis, amis d’enfance d’Aza.

John Green nous surprend en nous offrant un personnage avec des TOC: troubles obsessionnels-compulsifs. dont il est lui-même atteint. Un sujet très peu abordé en littérature et encore moins dans les young adult. Aza se bat chaque jours contre les bactéries qui la terrifient et qu’elle voit partout. Au lieu de ressentir de la pitié pour elle, je me suis très vite attachée à sa personnalité atypique et j’ai ressenti de l’empathie. Elle m’a émue et troublée à fois.

On peut facilement s’identifier à cette jeune fille avec son brin d’humour et ses obsessions. Elle se considère comme un personnage de fiction car pour elle « on se berce de l’illusion d’être le peintre quand on n’est que la toile. » Elle n’est pas maître de sa vie, mais qui l’est vraiment finalement? Heureusement qu’Aza a ses côtés sa meilleure amie, la pétillante Daisy que je ne peux qu’aimer car elle est fan de Star wars. Elle m’a fait beaucoup sourire, notamment parce qu’elle est l’auteure d’une fan fiction qui met en scène une histoire d’amour entre Rey et Chewbacca.

J’ai beaucoup aimé Tortues à l’infini car Aza m’a touchée en plein coeur. Son histoire et à la fois triste et positive car il y a de réels enseignements à tirer de son expérience. Le récit est aussi étrange que les obsessions d’Aza. Il est enrichi de nombreuses citations de différents auteurs mais aussi de textes écrits par les personnages. Textes parfois poétiques ou encore énigmatiques. La plume de John Green est toujours aussi atypique et parfois psychédélique. Amour, amitié et TOC, un mélange audacieux et original.

Djihane S.

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