Le jardin des étoiles mortes

Je tiens à remercier les éditions J’ai lu  pour cette lecture.

Titre: Le jardin des étoiles mortes
Auteure:
Laure Margerand
Éditeur: J’ai lu
Parution : 12/06/2019
Catégorie: 
roman contemporain
Nombre de pages: 
256

Résumé

Vingt-huit mots pour une rupture : voilà tout ce qu’aura laissé Raphaëlle à Bertrand. Abattu, dévitalisé, il n’a plus qu’une idée en tête : l’effacer de sa mémoire… Mais comment faire lorsque chaque clic sur Internet lui rappelle douloureusement celle qu’il a perdue ? La solution s’appellerait-elle Obseq-Net, un site de gestion du devenir digital des défunts ? À la tête de sa start-up, Bertrand va alors faire une rencontre qui chamboulera radicalement son existence : elle s’appelle Inès, et elle vient de rejoindre le cimetière virtuel du « Jardin des étoiles mortes ».

Avis

J’ai été attirée par la belle couverture et le joli titre de ce roman. Je ne connaissais pas du tout avant de l’avoir entre les mains. Le récit nous plonge dans la vie de Bertrand qui n’arrive pas à gérer une rupture. Obsédé par son ex qu’il veut effacer de sa mémoire, il a l’idée de créer une stat-up qui efface les données digitales des défunts après leur mort. Il faut juste que, de leur vivant, les personnes payent un abonnement à Obseq-Net.

J’ai trouvé le concept d’Obseq-Net original et il met sous les projecteurs la problématique du droit à l’oubli sur le net. On accumule, tout au long de notre vie, une grande quantité de données digitales dont on ne peut pas se débarrasser. Les familles dans ce romans sont heureuses d’effacer tout ce que leur défunt a laissé sur internet et ainsi ne garder que les bons souvenirs, une façon de préserver sa mémoire mais en dehors de la toile.

Malgré un thème qui ne manque pas d’intérêt, je n’ai pas été séduite par cette lecture et cela à cause, en grande partie, de Bertrand. Ce personnage est tout simplement dérageant, je l’ai trouvé encore plus psychopathe que Joe dans la série You. Je n’ai pas réussi à m’attacher à lui et je trouve ses agissements trop hors limites. Après sa rupture, il se met à espionner son ex sur internet et c’est en voulant l’effacer digitalement qu’il a l’idée de créer Obseq-Net.

Bertrand aurait pu profiter de la notoriété de son entreprise pour avoir une vie « normale » mais au lieu de s’ouvrir au monde, son comportement obsessionnel s’empire. Il va devenir obsédé par Inès, une morte dont il devait effacer les données. C’est alors que c’est devenu trop glauque pour moi. J’ai également été perturbée par l’histoire que l’on suivait en parallèle, celle de la vie d’Inès. Les derniers chapitres étaient toutefois surprenants car je ne m’attendais pas à cette conclusion mais cela n’a pas suffit à dissiper mon malaise à cause de cette lecture.

J’ai un sentiment mitigé concernant cette lecture. Je n’ai pas été séduite par la plume et les personnagesx de Laure Margerand, notamment, le héros Bertrand, dont j’ai trouvé le comportement glauque et dérangeant. Lui seul, représente tout ce que certains pensent avoir le droit de faire derrière un écran. Le texte a toutefois le mérite de soulever des interrogations intéressantes comme le droit à l’oubli digital qui devient de plus en plus problématique, de nos jours.

Djihane S.

Laisser un commentaire