Sur les ailes de la chance

Titre: Sur les ailes de la chance
Auteure: Georgia Hunter
Traductrice: Typhaine Ducellier 
Éditeur: Charleston 
Nombre de pages: 591
Catégorie: 
roman historique
Parution: 12/02/2019

Résumé

Si la vie était une question de probabilité, la famille Kurc n’aurait pas dû survivre à la Seconde Guerre mondiale. Seul 1% des juifs de leur ville de Radom, en Pologne, a survécu et 90% des juifs du pays ont été massacrés. Sur les ailes de la chance raconte l’extraordinaire histoire de cette famille. Séparés par six années de guerre et cinq continents, des jazz clubs du Paris des années 30 au Rio de Janeiro de l’après-guerre en passant par le goulag sibérien et le ghetto de Varsovie, les héros de ce roman choral sont poussés par la même rage de survivre et l’espoir, immense, qu’un jour, ils seront à nouveau réunis.

Avis

Sur les ailes de la chance relate la destiné d’une famille juive durant la seconde guerre mondiale, les Kurc. Georgia Hunter s’inspire de l’histoire de sa famille polonaise qui a vécu la Shoha. Ce roman est le fruit de ses recherches sur la généalogie de sa famille dispersée à travers le monde.

La seconde guerre mondiale est une période que j’apprécie retrouver dans les romans, même si ceux-là sont durs à lire. Ce que va vivre la famille Kurc ne m’a pas laissée indifférente. C’est le cœur serré que j’ai découvert leur parcours semé de souffrance, d’exil et de doute. Dans l’ensemble, j’ai bien aimé cette lecture mais il me manquait un petit quelque chose pour être totalement séduite. Je n’ai pas réussi à bien m’immerger dans le texte: cela est peut être dû à deux éléments. D’un côté, la plume de l’auteure use de la troisième personne et cela a instauré, dès le début de ma lecture, une distance entre moi et cette histoire. On ne peut pas nier la qualité de l’écriture de Georgia Hunter, j’ai néamoins trouvé son style assez documentaire. J’avais l’impression de lire une suite de faits historiques vécus par cette famille.

D’un autre côté, j’avoue que suivre plusieurs personnages en même temps, ce n’est pas une chose que j’apprécie particulièrement car on n’a pas vraiment le temps de s’attacher à un protagoniste que l’on passe déjà au suivant. Il y a certes un arbre généalogique au début du roman mais je n’avais pas particulièrement envie de faire le va et vient. De ce fait, j’étais souvent perdue et je n’ai pas réussi à retenir tous les noms et profils de l’histoire. Si j’ai réussi à ressentir de l’émotion, c’est principalement dû au contexte historique et aux horreurs vécues par les juifs à cette période noire de notre histoire. Je mentirai si je disais que le destin de la famille Kurc ne m’a pas attristée. Je ne comprendrai jamais comment on peut commettre un tel génocide.

Sur les ailes de la chance est un roman qui ne pourra que vous toucher à cause du contexte historique sur lequel il s’appuie. J’ai bien aimé ce titre pour le plongeon qu’il nous offre au cœur de la seconde guerre mondiale à travers les yeux de toute une famille polonaise. Il me manquait néamoins un petit quelque chose pour être totalement séduite par ce titre. Cela est lié à la plume de Georgia Hunter que j’ai trouvée un peu trop neutre: j’avais l’impression de lire un documentaire. Peut être que cela était dure pour elle de se plonger dans le passé de sa famille et que la distance qu’elle prend avec son texte est volontaire ?

Ce roman fait partie du prix des lectrices Charleston 2020 et il est paru en poche.

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Djihane S.

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