La vie qu’on m’a choisie

Je tiens à remercier les éditions  Faubourg Marigny pour cette lecture.

Titre: La vie qu’on m’a choisie
Auteure: Ellen Marie Wiseman
Traductrice:  Typhaine Ducellier
Éditeur: Faubourg Marigny
Parution : 09/03/2021
Catégorie:
drame 
Nombre de pages:
522

Résumé

Un soir d’été de 1931, Lilly Blackwood remarque les lumières d’un cirque depuis la fenêtre de sa mansarde. La petite fille a interdiction d’explorer les alentours de Blackwood Manor… Elle n’est même jamais sortie de sa petite chambre. C’est pour sa sécurité, lui répète sa mère, car Lilly fait peur. Mais cette nuit-là, elle est emmenée en dehors de la propriété, pour la première fois. Et elle est vendue au cirque. Deux décennies plus tard, Julia Blackwood hérite du manoir de ses parents et de leur élevage de chevaux. Elle espère que revenir sur le lieu de son enfance pourra effacer de douloureux souvenirs. Mais elle va découvrir une mansarde jamais ouverte, et les photos d’un cirque mettant en avant une étonnante jeune femme… Au début, le cirque des Frères Barlow n’est qu’une nouvelle prison pour Lilly. Mais au sein de ce monde violent et hétéroclite, Lilly va découvrir la force, l’amitié, et un lien incroyable avec les animaux.

Avis

L’une des premières publications de la nouvelle maison d’édition Faubourg Marigny. Elle relate l’histoire de Lily, petite fille que l’on découvre séquestrée dans un grenier par ses parents. Pour eux, elle est un montre alors qu’elle n’est qu’albinos. Son cauchemar continue quand sa propre mère décide de la vendre à un cirque.  Ce récit démarre dans les années 1931, dans le Balackwood manor où les secrets sont si bien gardés que deux décennie plus tard, Julia Blackwood, en héritant du manoir de ses parents, est loin de réaliser tous les cadavres qu’elle va déterrer dans cette demeure qu’elle avait fuit, il y a 3 ans.

Voici une lecture qui ne peut pas vous laisser indifférent. Elle a été très dure à lire pour moi. La vie que va mener Lily, dans le passé, m’a brisé le cœur. On ne peut concevoir autant de cruauté encaissée d’abord par la petite fille puis la femme que deviendra Lily. On se demande comment des parents sont capables de faire cela à leur propre fille, qu’elle soit différente ou non, elle reste leur propre chair. Ensuite, les gens du cirque ne sont pas non plus tendres. Lily devient leur propriété et est traitée comme un vulgaire objet, un montre de foire. De ce fait préparez les mouchoirs et attendez-vous à une fiction qui vous prend aux tripes. J’ai trouvé même certaines scènes horribles, à la limite du supportable pour l’âme sensible que je suis. Cela prouve au moins que cette lecture m’a fait réagir.

Dans le présent, Julia n’a pas eu le même destin que Lily mais j’étais curieuse de savoir si ces deux femmes étaient liées d’une manière ou d’une autre. Au fur et à mesure que le récit dans le passé avançait, l’enquête de Julia aussi. Ellen Marie Wiseman joue avec son lecteur et quand je pensais avoir deviné le fin mot de l’histoire, l’auteure nous surprend avec d’ultimes révélations. Je n’ai pas autant été touchée par Julia que par Lily dont le destin est plus dramatique, mais j’ai apprécié le fait de suivre son enquête, sa découverte de son passé, des secrets de sa famille et de se redécouvrir tout simplement. J’ai aimé ses brèves échanges avec le vétérinaire de son domaine et j’aurais voulu que leur histoire soit un peu plus développée, l’auteure a préféré se focaliser sur la vie de ces deux femmes, je le comprends. Toutefois, cela aurait apporté un peu plus de douceur à son texte (et apaiser mon petit cœur en peine).

J’avoue que La vie qu’on m’a choisie est une lecture qui m’a perturbée et ébranlée. Ellen Marie Wiseman met en scène la violence humaine dans ce qu’elle a de plu noir. J’étais partagée entre l’envie de ne pas aimer ma lecture et la pensée que c’était un texte puissant que j’avais sous les yeux. De ce fait, j’ai beaucoup aimé la plume de l’auteure, les fortes émotions qu’elle met dans son histoire, la profonde tristesse que l’on ressent pour nos héroïnes. J’aurais aimé néamoins un peu plus d’espoir ou un brin de bienveillance. Mais je vous l’accorde, cette histoire n’aurait pas été la même si l’auteure n’avait pas malmené ses personnages. Bienvenue dans un sombre manoir plein de secrets et dans le monde impitoyable du cirque des années 30.

Djihane S.

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