Avis

Je savais, en commençant ma lecture, qu’elle allait être intense. Nos plus belles années est un roman qui dénonce les violences sexuelles dans toutes les formes. On est d’ailleurs prévenu, dès le début avec un message de l’autrice qui nous informe qu’on y trouvera des scènes de harcèlement de rue et de viol. Une liste de ressources d’aide sont aussi disponibles à la fin de l’ouvrage. C’est ainsi que nous faisons la connaissance de Jade et d’Ambre, amies d’enfance, qui vont entamer leur première année universitaire, en colocation. Jade est une fêtarde qui a envie de profiter de sa liberté pour s’amuser encore plus. C’est une une héroïne que l’on peut vite voir comme insouciante et manquant de sérieux. Un peu tête en l’air et qui adore séduire. Contrairement à Ambre qui est plus studieuse, sérieuse et calme. Je me suis plus attachée et identifiée à seconde alors que je ne ressentais pas grande chose pour la première.

C’est un événement crucial qui va non seulement faire décoller le récit mais donner plus de consistance et de profondeur aux personnages. A cet effet, dans les premier chapitres, j’étais dans l’attende de ce petit quelque chose en plus. J’avais un récit contemporain young adult qui retraçait l’histoire de deux copines qui découvraient la vie universitaire jusqu’à ce tournant, dans leur vie. J’ai alors commencé à beaucoup aimé ce roman et les émotions qu’ils me faisaient ressentir. Assurément féministe et engagé, un roman qui fait réfléchir et qui nous met face à des réalités que les femmes vivent au quotidien. J’ai ressenti la peur, le dégoût, la culpabilité insensée quand on se demande si c’est notre faute… le combat des protagonistes devient le notre et je me suis laissée embarquer dans un tournillant émotionnel.

En somme, un titre à mettre entre toutes les mains même s’il traite de sujets crève-cœur. Le débat autour des agressions sexuelles, peu importe la forme qu’elles prennent, est toujours d’actualité. Il est surtout important de rester solidaire et de se dire que l’on n’est pas seule! Merci à Clara Héraut de mettre sa jolie plume au service d’une cause aussi importante.

Djihane.