Les années du silence: Dans la tourmente

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Titre: Les Années du silence, tome 1, dans la tourmente 
Auteure:
Louise Tremblay d’Essiambre
Éditeur:
Editions Charleston
Parution : 08/01/2016
Catégorie:
roman
Nombre de pages:
448

Résumé de l’éditeur

1942. À l’aube de ses dix-huit ans, Cécile Veilleux doit quitter la ferme de ses parents, dans la Beauce, et son fiancé Jérôme, pour dissimuler une grossesse qui jetterait l’opprobre sur sa famille.

Au même moment, à Québec, la jeune Rolande Comeau est envoyée à l’hôpital de la Miséricorde pour dissimuler une grossesse tout aussi honteuse.

Recluses à l’orphelinat, les deux jeunes filles vont subir les affres du silence. Le silence à garder sur leurs blessures et leur déshonneur, qu’il faut à tout prix cacher. Le silence qui marque brutalement la fin de leur jeunesse. Dans la tourmente, l’amitié entre les deux jeunes filles pourra-t-elle les aider à surmonter ces épreuves ? Et l’amour entre Cécile et Jérôme survivra-t-il, malgré l’absence et la guerre qui se profile ?

Avis

Les années du silence, ma première lecture en tant que lectrice Charleston, fut une expérience intense. Jamais un livre ne m’a autant fait pleurer, bouleversée et brisé le cœur.

Le roman relate la destinée de deux femmes Rolande et Cécile, deux âmes brisées par la vie. Un point commun, leurs grossesses accidentelles qui viennent bouleverser un quotidien déjà pénible. Pour elles, plus rien ne sera plus jamais comme avant. Le lecteur suivra, avec beaucoup d’émotion, leur descente aux enfers, leurs rencontres, leurs peines et rares joies.

Lire Les années du silence, c’est vivre avec des personnages que l’on a envie de consoler, on a surtout envie de pleurer avec eux mais aussi pour eux. On prie pour conjurer ce silence qui fragmente leur vie et qui tourmente leurs cœurs. Nos larmes coulent pour tenter de supporter les souffrances de Rolande et de Cécile.

La plume de Louise Tremblay d’Essiambre est agréable à lire et riche en émotion. Les mots du roman sont puissants et traduisent à la perfection la profonde tourmente qui émane de ce texte. On peut être déconcerté par les dialogues qui sont en Québécois mais on s’y habitude très vite. Cette langue ne nous est plus étrangère, elle devient comme une marque de fabrique, une caractéristique de l’univers particulier de cette œuvre. Toutefois, les dialogues ont été adaptés pour le public français, il n’y aura donc pas de soucis de compréhension.

Les personnages du roman sont tellement réalistes que l’on se demande s’ils ont réellement existé. Ils évoluent au sein d’une époque qui n’offrait pas beaucoup de possibilités aux femmes, elles devaient se taire et accepter leurs conditions même si cela les obligeaient à renoncer à elles-mêmes. A travers les pages, on sent que nos deux personnages subissent leurs vies au lieu de les vivre pleinement. Leurs choix, si l’on peut réellement parler de choix, sont dictés par la nécessité de respecter les apparences.

Les années du silence est un roman d’une puissance à faire couler les larmes des cœurs les plus endurcis. L’histoire poignante de Rolande obligée de porter le poids d’un drame familial qui a brisé son âme en mille morceaux et de Cécile, qui se battait chaque jour pour avoir le droit d’être femme, d’être mère. Toutes les deux se battaient pour avoir le droit à l’amour.

Les années du silence est un magnifique coup de cœur qui m’a bouleversée au plus profond de mon âme. Une histoire d’amour et de silence qui tisse sa toile à travers les années qui passent.

Citations

« Elles ne sont plus adolescente ou enfant. La vie s’est chargée d’en faire des femmes. Deux femmes qui vivent d’espérance, même si la destinée, jusqu’à ce jour, ne leur a pas fait de cadeau. Mais qu’importe! La jeunesse se contente facilement de réorganiser le monde à sa façon, persuadée qu’elle va réussir là où les parents ont échoué. »


« Dès qu’il était question de sentiments, il devenait plus timide qu’une pucelle. Alors pour la femme qu’il aimait, il avait eu ce mot: «Pardon». Le mot qui disait l’excuse autant que l’amour. Et il était sincère, de surcroît. Mais Jeanne avait fait la sourde oreille. Elle n’avait pas vraiment envie de pardonner. Pas envie non plus de voir la tendresse qui se cachait dans cette déclaration malhabile. La blessure au cœur était beaucoup trop douloureuse pour l’oublier aussi rapidement. »


« Il y a rien de plus important que d’aimer. Rien de plus beau que de savoir aimer les siens pis de prendre le temps de leur dire.« 


Djihane S.

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Article des Editions Charleston sur nos avis

LC 2016

18 commentaires

  1. J’ai toujours souhaité découvrir un roman avec des dialogues en Québécois, mais j’avais peur de n’y rien comprendre. Tu me rassures totalement sur ce point. Ce roman a l’air d’être magnifique et bouleversant, j’aime les lectures intenses et je le note dans ma liste d’envie ! Merci pour ce très belle chronique et sublime choix de citations.

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