Blood & Steel tome 1 à 4

blood 4Un grand merci à Kotoji Editions pour ce très bon manhua.

Titre: Blood & Steel
Dessin: Felix IP – Unicorn studios
Scenario:
 Toe Yuen d’après l’œuvre de Jozev
Editeur: Kotoji editions 
Catégorie:
Manhua, arts martiaux
Parution :
Depuis mars 2015

Résumé

Les plus grandes écoles de Kung-fu ont été décimées par le clan du Wudang dont le but est de démontrer la supériorité de son art par rapport aux autres clans. Des survivants ont décidés de se réunir pour se venger des assassins…

Avis

bloodtome 1 

Quand j’ai eu ce premier tome de Blood & Steel entre les mains, ce n’est pas tant le résumé qui m’a le plus séduit, mais plutôt sa couverture. Le protagoniste qui y est dessiné est le personnage principal de l’histoire et même s’il a un design plutôt simple, il est très charismatique. Le mélange de traits fins pour le visage fait très manga, tandis que le reste du corps est dessiné d’une façon vraiment réaliste. Encore un contraste qui marche à la perfection. Le studio Unicorn fait vraiment du très bon travail. Un manga qui séduit visuellement un lecteur est un manga qui sera ouvert par celui-ci.

Et quand on l’ouvre, quelle claque: visuelle et scénaristique. Les dessins bien sûr, sont aussi beaux que la couverture, les personnages sont extrêmement réalistes, les paysages magnifiques et les détails des armes sont faits avec beaucoup de minutie. Le scénario quant à lui est bien plus profond que ce que laisse penser le résumé, celui sur la jaquette est selon moi plus intriguant et plus en adéquation avec ce tome 1 (Le résumé sur le site internet à tendance à spoiler le tome 1).

Dès le premier chapitre La bataille de Wulliwang, nous sommes plongés dans la Chine du XVème siècle, au milieu de la dynastie des Mings. Avec ce chapitre, nous n’entrons pas directement dans le vif du sujet mais c’est avec plaisir que nous découvrons les chevaliers qui sont les guerriers du Mont Qingcheng. Le deuxième chapitre est encore plus passionnant, dans La confrérie de Qingcheng,  on y apprend le mode de fonctionnement de l’école, comment sont découverts les disciples, comment ils sont entraînés et comment monter en grade. Tout cela nous est transmis grâce à la promotion du personnage principal Yan Heng mais aussi grâce à un narrateur extérieur qui joue parfaitement son rôle de complément d’information. Puis vient le moment où les représentants de l’école de Wudang arrivent sur la montagne et là débute réellement l’histoire…

blood 2tome 2 

Quand on n’a pas l’habitude de lire un manhua, on est vite déconcerté par le nom des personnages, on a parfois du mal à différencier certains noms des autres. Dès ce tome 2, une table des personnages est présente pour faciliter la lecture, non pas des personnages que l’on connait, mais de ceux que l’on va rencontrer dans le volume en question. On peut aussi remarquer que chaque tome n’a pas le même nombre de chapitres et que chaque chapitre n’a pas le même nombre de pages. Je trouve le procédé très originale, ce n’est pas le manhua qui est découpé en chapitres de 20 pages, mais plutôt chaque chapitre séparément qui construit l’histoire. Si un chapitre a besoin de 40 pages pour être bien développé, il aura 40 pages.

Les 2 premiers chapitres: Les épées tigre et dragon et Le massacre font ainsi plus de la moitié du tome 2 alors que celui-ci en est composé de 5. Ces chapitres sont la suite directe du tome 1, le combat qui oppose He Zisheng, le maître de l’école Qingcheng à Ye Chenyuan, le bras droit de Wudang et son dénouement sont dessinés avec une telle force qu’on a l’impression de réellement vivre l’affrontement. Contrairement au tas de Shonen où les protagonistes balancent leurs attaques en criant leur noms et en expliquant à leur adversaire les tenants et aboutissants de celle-ci, Blood & Steel profite de son narrateur extérieur pour commenter avec justesse les actions. Pas de temps perdu en explication, ce qui rend le combat très intense.

Puis vient le second personnage principal, celui de la magnifique couverture : Jing Lie. Un samouraï avec des dreadlocks s’il vous plait, au XVème siècle! Comment ne pas être séduit par tant de charisme ? Sans parler de ses techniques de combat acquises en voyageant. Son histoire est très bien narrée avec des flash-back toujours placés au bon moment, comme un temps mort dans l’histoire, tout en la faisant avancer dans une autre direction. Puis on finit avec un chapitre de 10 pages avec une seule bulle de dialogue. Avec Invincible dans ce monde, le studio Unicorn réussit à transmettre des émotions comme peu sont capables de le faire sans dialogues.

blodd 3

Tome 3 

On commence ce troisième tome sur un flash-back du passé de Jing Lie lors de son voyage d’apprentissage des arts martiaux. On y découvre encore une fois tout son potentiel de terrible guerrier, mais surtout le personnage présent sur la jaquette : Koreiran Shimazu. Enfin une femme guerrière ! Elle est visuellement très réussie, tant par sa carrure, son caractère bien trempé et sa mystérieuse quête… On sent tout de suite que cette japonaise aura un grand rôle à jouer dans Blood & Steel et on a hâte de connaître son histoire et ses motivations.

Dans le résumé de Kotoji éditions, il est question de vengeance envers l’école Wudang. Nous connaissons seulement 2 vengeurs pour le moment, dont un qui ne s’est toujours pas remis de son traumatisme post-massacre, cela prouve que cette histoire n’en est qu’à ses prémisses. 14 tomes actuellement à Hong Kong, Blood & Steel est promis à un bel avenir. Plus que la vengeance, dans ce troisième tome, on suit Yan Heng et sa délicate adaptation au monde des fleuves et des lacs (Désigne la population de brigands, de chevaliers, de hors la loi, d’artistes et de commerçants itinérants qui parcourent le pays). Si ce manhua se démarque des manga, il reprend certains codes intéressants, dont l’apparition d’un potentiel rival pour notre héros.

A chaque fin de tome, nous avons droit à un inventaire des armes utilisées dans le volume, ainsi que les différentes techniques. Les explications sont très détaillées et très intéressantes pour le lecteur. Blood & Steel n’est pas qu’une simple histoire de vengeance, c’est beaucoup plus que cela. Tout un monde s’offre à nous avec ses coutumes, ses armes, ses croyances, etc.

blood 4Tome 4 

Ce 4ème tome commence avec le chapitre Alcool sur les remparts, où on peut découvrir Jing Lie en pleine discussion avec les combattants du mont Emei rencontrés dans le tome précédent. Un cours chapitre sans action mais nécessaire pour faire avancer l’histoire, donner de l’importance à ces nouveaux personnages.

Dans Combat dans une cage, on suit les mésaventures de notre jeune héros Yan Heng. Il continue d’apprendre ce qu’est la vie en dehors du paisible mont Qingcheng à ses dépends. Le pauvre tente tant bien que mal de réparer l’erreur qu’il a commise dans le tome 3 mais ne fait qu’aggraver son cas. A qui doit-il se fier ? Qui croire ? Jing Lie va-t-il lui porter secoure ? Grâce à ce jeune personnage, on découvre cette vieille époque chinoise où les gangs se querellent pour contrôler une ville. Il est comme nous, il ne comprend pas bien ce monde. Une très bonne astuce utilisée par le studio Unicorn pour rendre le monde compréhensible.

Puis vient les deux derniers chapitres, un fantastique combat 6 vs 4 sur les toits et dans les rues de Chengdu. Un combat d’une intensité incroyable se déroulant sur 100 pages ! Très peu de blabla inutile, le peu d’informations que l’on a, nous les avons grâce au narrateur externe pour laisser place à un combat dantesque sans temps mort. Pas le temps de s’ennuyer avec un tel combat, surtout avec l’arrivée de nouvelles armes à découvrir comme la hallebarde, le hachoir ou encore toute sorte de lances (Longue, à filasse, à nunchaku…). C’est un festival de nouvelles techniques mais ce qui compte le plus dans ce genre de combat c’est l’intelligence, 6 vs 4 ce n’est pas équilibré, il faut savoir s’adapter. J’ai vraiment hâte de continuer ce splendide combat dans le tome 5 de Blook & Steel.

To be continued…

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Fabien S.

4 commentaires

  1. […] On s’était quitté en plein milieu de deux combats spectaculaires. Le premier, opposant les corbeaux de Wudang à Jing Lie et ses alliés, combat d’un rare esthétisme de par la qualité des techniques employées et l’énergie déployée par les protagonistes. Et le second qui concerne Yan, seul face au gang Mapai, totalement déloyal: ils sont tout un clan contre un seul homme et ils utilisent des méthodes de lâches. […]

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