Poison City tome 1

Poison cityTitre: Poison City
Auteur:
Tetsuya Tsutsui
Éditeur:
 Ki-oon 
Catégorie:
Survival, action, suspens
Pages: 242
Parution :
12 mars 2015

Résumé

Tokyo, 2019. À moins d’un an de l’ouverture des Jeux olympiques, le Japon est bien décidé à faire place nette afin de recevoir les athlètes du monde entier. Une vague de puritanisme exacerbé s’abat sur tout le pays, cristallisée par la multiplication de mouvements autoproclamés de vigilance citoyenne. Littérature, cinéma, jeu vidéo, bande dessinée : aucun mode d’expression n’est épargné.

C’est dans ce climat suffocant que Mikio Hibino, jeune auteur de 32 ans, se lance un peu naïvement dans la publication d’un manga d’horreur ultra-réaliste, Dark Walker. Une démarche aux conséquences funestes qui va précipiter l’auteur et son éditeur dans l’œil du cyclone…

Avis

Après Duds Hunt, c’est le second manga de Tetsuya Tsutsui que je lis. Entre ces deux œuvres, il s’est écoulé 10 ans et cela se voit. Le style de dessin du mangaka a changé pendant cette décennie, ses personnages sont visuellement plus humains, leurs visages plus expressifs.

Dans Poison City, Tsutsui traite de deux sujets très intéressants, le processus pour créer un manga et la liberté d’expression. Ayant lu et adoré le manga Bakuman, je dois dire que voir la création du manga du héros m’est familière. D’ailleurs on en a qu’un bref aperçu ici, l’accent est surtout mis sur les échanges entre le mangaka et son éditeur pour établir la marche à suivre. Si vous comptez en apprendre sur les coulisses des manga c’est donc vers Bakuman qu’il faudra se tourner, même si ça reste un shonen (Manga pour ado).

Poison City est un Seinen, un manga pour adulte. Le sujet principal est la censure, un thème rarement abordé. C’est dans un climat très tendu que Mikio Hibino, le héros, lance son nouveau manga d’horreur. La Japon étant l’hôte des prochains Jeux olympiques, celui-ci nomme un comité pour assainir Tokyo de ses œuvres dites nocives (Pornographie, violence…). En plus de suivre l’avancé du manga du héros, nous suivons son parcours du combattant pour continuer à se faire publier sans se faire censurer à cause de ses scènes d’horreurs.

Le point fort du manga réside dans l’affrontement des différents points de vue des protagonistes. Certains sont pour la censure, d’autres fermement opposés. Tous ont leur raison et chaque lecteur pourra choisir son camp, quitte à ne pas soutenir le héros.

Poison City, où la question de la censure dans les livres. Un manga engagé.

Fabien S.

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