Une maison sur l’océan

Je tiens à remercier les éditions Belfond pour cette lecture.

Titre: Une maison sur l’océan
Auteure: 
Beatriz Williams
Traductrice: Julia Taylor
Éditeur: Belfond
Nombre de pages: 544
Catégorie: 
romance historique
Parution : 05/06/2018

Résumé

À l’automne 1966, l’intrépide Pepper Schuyler est dans les ennuis jusqu’au cou : non seulement la belle est enceinte de son ex-patron, politicien influent qui la pourchasse à travers le pays, mais elle se retrouve seule et sans ressources. Son unique bien : une Mercedes de collection, qu’elle vient de vendre pour une coquette somme à une mystérieuse acquéreuse, Annabelle Dommerich. Il faut dire que cette célèbre violoncelliste française attache une valeur sentimentale particulière à ce véhicule. Elle seule connaît l’histoire de cette voiture, de sa course éperdue à travers l’Allemagne nazie jusqu’à son arrivée en Amérique. Et le destin des deux amants en fuite qu’elle abritait… Alors qu’Annabelle décide de prendre Pepper sous son aile et lui offre un refuge sur une plage déserte de Floride, les deux femmes se livrent peu à peu leurs secrets. Ensemble, parviendront-elles à affronter les zones d’ombre de leur passé ?

Avis

La vie secrète de Violet Grant
Les lumières de Cape Cod

Une maison sur l’océan fait partie d’une trilogie historique qui met en scène, à chaque tome, le destin de l’une des sœurs Schuyler. Après avoir découvert Vivian et Christina, c’est autour de la plus sulfureuses des sœurs: Pepper, de nous dévoiler ses secrets. Chaque tome peut se lire indépendamment des autres mais si vous avez envie de lire toute la trilogie, il vaut mieux la lire dans l’ordre.

Deux époques se confondent dans cette histoire. En 1966, on suit Pepper dans sa fuite pour échapper au père de son enfant. Une fuite nécessaire pour se protéger elle et son bébé. Sur sa route elle va croiser Annabelle, une dame élégante qui veut l’aider. Cette mystérieuse femme nous dévoile également son histoire dans le second récit du roman qui se passe avant la première guerre mondiale. Cette princesse franco-américaine qui voit sa vie chamboulée à jamais quand elle rencontre Stefan.

Quel magnifique coup de cœur j’ai eu pour ce sublime roman. D’abord pour sont histoire entraînante et addictive, un véritable pages-tuner. Que ça soit le récit de Pepper qui a une forte personnalité ou celui d’Annabelle que l’on rencontre à l’état de chrysalide et qui se transforme sous nos yeux en magnifique papillon, j’ai été totalement transportée par la force et l’arc-en-ciel émotionnel offert par Une maison sur l’océan.

Ensuite, pour ses personnages. Ces deux femmes ont mené, à deux époques différentes, le combat de leur vie pour l’amour dans tous les sens du terme, la famille et la justice. Je les ai admirées pour leur courage, leur détermination et la puissance de leurs convictions. Le personnage d’Annabelle et son histoire ont été un cran plus émouvant que le récit sur Pepper, notamment grâce au contexte historico-politique sur la montée en puissance de l’antisémitisme et du nazisme.

J’ai fortement apprécié l’indépendance de ces deux personnages féminins et féministes. Toutefois, les figures masculines ne sont pas en reste: impossible de ne pas tomber sous le charme de Stefan ou de Florian. Vous l’avez compris, ce roman est à lire d’urgence si vous aimez les romans historiques qui jonglent avec deux époques et qui vous offrent un voyage à travers le temps et les émotions humaines.

« Je ne savais pas qu’on pouvait faire ça. Je ne savais pas qu’on prouvait s’embrasser de l’intérieur. Je croyais que tout se passait à la surface. Il avait le même goût que son odeur, champagne et cigarette, mais encore plus riche et plus humide, un goût vivant. » 

C’est indéniable, ce tome est mon préféré de la trilogie et c’est un gros coup de cœur. L’une des plus belles histoires (d’amour) que j’ai pu lire dans ma vie de lectrice. Émouvant, puissant et profondément romantique. Une fois entre vos mains impossible de lâcher cet arc-en-ciel émotionnel. Impossible de ne pas tomber sous le charme de la magnifique plume poétique de Beatriz Williams.

Djihane S.

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