Je tiens à remercier les éditions Belfond pour cette lecture.
Titre: Park avenue summer
Auteure: Renee Rosen
Traductrice:
Éditeur: Belfond
Collection: Le cercle
Nombre de pages: 416
Catégorie: roman
Parution : 04/06/2020
Résumé
En acceptant le poste de secrétaire de la toute nouvelle rédac’ chef de Cosmopolitan, Alice n’imaginait pas qu’elle allait faire la rencontre de sa vie. Petite provinciale de vingt et un ans tout juste débarquée de son Ohio natal, elle se retrouve ainsi face à une figure du New York des sixties : Helen Gurley Brown, auteure du sulfureux best-seller Sex and the Single Girl.
Mais cette grande visionnaire n’a pas que des amis dans la presse et elle se trouve en réalité sur un siège éjectable. Alice ne va pas tarder à découvrir que sa rebelle patronne fait l’objet d’une cabale acharnée, menée par ses collègues masculins bien décidés à démontrer que la place d’une femme est davantage dans la cuisine qu’à la tête d’un magazine.
Parler à une nouvelle génération de femmes, débarrasser la presse de ses vieilles figures patriarcales est un défi de taille. Fascinée par Helen, Alice est prête à tout pour l’aider à inventer une « Cosmo Girl » fière, sûre d’elle, libérée de tout carcan puritain. Qu’importent les coups bas. Et les coups au cœur…
Avis
En 1965 Alice Weiss quitte son patelin pour s’installer à New York et essayer de réaliser son rêve de devenir photographe. Une fois sur place, elle se retrouve embarquée dans le renouvellement du magazine Cosmo auprès de sa nouvelle directrice: la célèbre Helen Gurley Brown qui va insuffler un vent de fraîcheur aux femmes américaines ou celles qu’elle appelle la « cosmo girl ». Auteure de Sex and the single girl qui prône la libération sexuelle féminine qui n’est pas au goût des hommes de l’Amérique très conservatrice et puritaine de l’époque. C’est dans le contexte historique d’une icône de la libération sexuelle féminine qu’Alice va évoluer.
J’ai beaucoup aimé l’ambiance des années 1960 du roman. Renee Rosen nous immerge dans une Amérique patriarcale où une femme se battait pour libérer ses semblables et leur donner enfin du pouvoir sur leurs corps et leurs envies. Helen Gurley Brown est une figure féministe forte, tellement forte que j’ai trouvé dommage qu’elle éclipse l’héroïne du roman. C’était intéressant de découvrir cette dame qui a marqué son temps et que je ne connaissais pas. C’est aussi son histoire que l’on suit à travers les yeux d’Alice, sa secrétaire. C’était énervant de voir tous ses hommes lui mettre les bâtons dans les roues et de vouloir faire taire sa voix. Une femme, pour réussir sa vie, elle devait se marier et rester s’occuper de son foyer.
Alice était justement la « Cosmo girl » qu’Helen voulait libérer, elle était ambitieuse, elle n’attendait pas le mariage pour faire l’amour et elle avait également des rêves à réaliser. C’est une héroïne que j’ai bien aimée. J’ai particulièrement apprécié son envie de marcher sur les pas de sa défunte mère qui a renoncé à la vie à laquelle elle aspirait pour se marier et vivre dans un bled paumé. C’est aussi une quête identitaire que notre héroïne entreprend. Entre aventures, amitiés et fuite de l’amour, elle va en apprendre plus sur elle-même et son passé pour enfin s’émanciper des entraves sociales imposées au femmes.
Une lecture bien sympathique qui met en avant une figure féministe qui a marqué son temps: Helen Gurley Brown à travers les yeux d’une héroïne en quête d’émancipation. J’ai bien aimé l’ambiance du roman qui nous plonge au cœur de l’Amérique des années 1960 où soufflait un vent de libération pour les femmes. Une jolie balade dans le New York de cette époque.
Djihane S.