La vie vue d’en bas

Je tiens à remercier les Page turners pour cette lecture.

Titre: La vie vue d’en bas
Auteure: Stacey Lee
Traductrice: Alison Jacquet-Robert
Éditeur: Milan/ Page turners
Nombre de pages: 408
Catégorie: 
young adult
Parution : 1/03/2021

Résumé

Atlanta, 1890, Jo est une jeune Chinoise, domestique le jour et chroniqueuse pour le journal de la ville la nuit. Elle tente de bousculer les mentalités et de trouver sa place dans une société profondément sexiste et raciste. Un roman historique et initiatique palpitant qui montre le combat de Jo pour sortir de la misère avec son père adoptif. Une héroïne inspirante dans un roman intelligent, tout en nuances, avec des personnages très travaillés, qui s’éloignent souvent des clichés dans lesquels on voudrait les enfermer.

Avis

L’histoire de déroule à Atlanta, en 1890. Nous faisons la connaissance de Jo, jeune chinoise qui après avoir perdu son emploi chez une modiste à cause de ses origines, Jo se retrouve obligée de redevenir femme de chambre pour une famille qui l’avait mise à la porte, quelques années auparavant. La jeune femme a néamoins un secret qui lui permet de garder le sourire, malgré toutes les discriminations qu’elle vit: Elle est Sweetie, chroniqueuse anonyme pour un journal. Ses idées font jaser dans les chaumières.

Ma lecture de ce roman a été assez inégale. J’ai certes bien aimé dans l’ensemble mais il y avait quelques longueurs qui me faisaient me détacher parfois de l’histoire. D’un côté, j’ai apprécié la découverte de toute la partie qui concernait Jo, la chroniqueuse qui insufflait comme un vent de révolution dans l’esprit des femmes de son époque. Avec sa plume qui ne manquait pas de mordant, elle commentait des faits de société et répondait intelligemment à toute personne qui lui demandait des conseils. C’était également intriguant de voir comment allait évoluer son histoire avec Nathan, le journaliste chez lequel elle déposait anonymement ses articles. Le côté romance a plus été effleuré que développé mais j’ai trouvé que leur histoire était touchante.

La lecture de ce roman nous permet de découvrir un fait historique révoltant:  les propriétaires terriens du sud des Etats-Unis avaient fait venir des Chinois pour remplacer les esclaves dans les plantations durant la Reconstitution, après la guerre de sécession. Même vivant dans le pays, ils n’avaient pas vraiment de droits et subissaient, tout comme les citoyens de couleur, des discriminations au quotidien. Dans ce contexte, Jo était perdue, elle ne demandait qu’à être acceptée. C’est une héroïne forte et attachante.

D’un autre côté, j’ai moins été passionnée par les autres éléments introduits à l’histoire. Je n’arrivais pas à m’y intéresser et je tournais vite les pages pour arriver aux chapitres qui me tentaient le plus. Les mondanités, les sous intrigues sur la course Hippique, la relation de Jo avec son horrible maitresse, etc.  Je pense que j’étais plus intriguée et intéressée par ce que faisait notre héroïne comme atypique dans une époque si fermée d’esprit. Tout ce qui relevait de l’ordinaire, n’a pas réussi à me séduire.

En somme, un roman avec certaines thématiques qui ne manquent pas d’intérêt. Je suis toujours ravie de découvrir une figure féminine et féministe essayer de faire entendre sa voix, au cœur d’une époque qui bridait les femmes. Je regrette néamoins les quelques longueurs du texte qui pour moi en voulant aborder trop de sujets à la fois peut perdre son lecteur. Malgré tout, j’ai bien aimé dans l’ensemble.

Djihane S.

 

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