Titre: Golden Sheep, tomes 2 et 3 (série terminée)
Auteur: Kaori Ozaki
Traducteur: Patrick Honore
Editeur: Delcourt/Tonkam
Catégorie: Seinen
Nombre de pages: 240
Parution : 23/09/2020 – 17/02/2021
Selon la légende « si vous écrivez un souhait, que vous l’enterrez sous la Tour des Moutons et que vous le déterrez au bout de 7 ans et 7 mois, votre souhait se réalisera. « .
Avis
De la même mangaka j’ai déjà lu et beaucoup aimé: Our summer love et Mermaid prince. Je n’ai donc pas hésité à commencer la série Golden sheep qui comporte 3 tomes.
Dans le second tome on se concentre sur Tsugu et Sora qui se sont enfuis à Tokyo et qui on laissé derrière eux leurs amis. Ils travaillent désormais dans une petite boutique d’un papi qui les a pris sous son aile. Le trio été bien mignon et le côté tranche de vie bien mené par la mangaka. Même si je ne voyais pas où celle-ci voulait nous mener, j’ai bien aimé l’ambiance insouciante qu’on y trouve. J’ai été d’ailleurs plus étét intriguée par les déboires des autres membres de la bande restés dans la petite ville. C’était intéressant d’en apprendre plus sur Yûshin qui est complètement perdu, ne sachant quoi faire de sa vie, il se perd dans la violence et l’échec scolaire. J’avoue qu’il a réussi à me toucher alors que je le détestais pour ce qu’il a fait subir à Sora. Il se rattache de toutes ses forces à son envie de réussir dans la box pour se prouver qu’il vaut quelque chose. Cela dit, mon avis reste changeant concernant ce protagoniste, surtout ce quand il a essayé de blesser Asari. Un tome qui reste donc transitoire.
Le troisième et dernier tome de la série m’a permis de renouer avec ce qui m’a plu dans le tome 1. Les émotions sont au rendez-vous. Yushin rejoint Tsugu et Sora à Tokyo, leur relations sont très tendues. La jeune fille va essayer de les réconcilier mais vue leurs antécédents, cela semble perdu d’avance. Le magnifique coup de crayon de Kaori Ozaki et sa belle plume nous permettent de suivre, avec beaucoup de tendresse, la fragile reconstruction du dialogue entre le trio. J’ai été contente d’avoir un focus sur Asari qui prouve, encore une, fois que la mangaka fait un constant va et vient entre être une bonne ou mauvaise personne. Ses personnages ne sont pas totalement des saints ou des démons. Ils font leurs propres erreurs et cherchent la rédemption.
Je ne sais pas si moi je pourrais pardonner à ceux qui m’ont fait du mal, c’est pour cela que je ressentais des émotions contradictoires tout au long de ma lecture. Cela dit, j’ai envie d’adhérer à l’esprit positif que Kaori Ozaki veut mettre en avant. The goden sheep est une série qui aborde le passage de l’enfance à l’adolescence, les changements qui y sont liés, le harcèlement scolaire, le suicide, la jalousie, etc. Elle nous décrit très bien le mal-être adolescent qui peut amener à des comportements dangereux ou à une remise en question constante. J’ai beaucoup aimé découvrir cette série pleine de sensiblité.
Djihane S.