Je tiens à remercier les éditions Lumen pour cette lecture.
Titre: A silent voice
Auteurs: Yoko Kurahashi et Yoshitoki Oim
Éditeur: Lumen Editions
Traductrice: Mathilde Tamae-Bouhon
Parution : 03/06/2021
Catégorie: young adult – drame psychologique
Nombre de pages: 412
Ils ont partagé un terrible passé…
Que feront-ils quand le destin les remettra face à face ?Shoko est malentendante depuis la naissance. Même équipée d’un appareil auditif, elle peine à saisir les conversations et à comprendre ce qui se passe autour d’elle. Effrayé par ce handicap, son père a fini par l’abandonner, laissant sa mère l’élever seule. Quand Shoko est transférée dans une nouvelle école, elle s’emploie à surmonter ses difficultés mais, malgré ses efforts pour s’intégrer dans ce nouvel environnement, rien n’y fait : les persécutions se multiplient, menées par Shoya, le leader de la classe.
Avis
J’avais lu les deux premiers tomes de A silent voice en manga sur les sept parus. Je ne sais pas pourquoi, je n’avais pas pris le temps de lire la suite alors que j’ai beaucoup aimé ma découverte. Ce roman est l’occasion de me replonger dans l’histoire de Shoko et de Shoya.
A Silent voice relate une histoire qui m’a beaucoup émue: Shoya Ishida, un garçon qui voue sa vie à l’amusement, ressent un malin plaisir à maltraiter sa nouvelle camarade de classe Shoko Nishimiya, dont la différence l’exaspère pour je ne sais quelle raison. Le plus triste dans cette histoire est le fait que toute la classe se ligue contre la pauvre Shoko au début. Elle demande certes plus d’attention et a besoin de plus d’assistance à cause de son handicap mais elle ne mérite pas pour autant un tel acharnement sur sa personne. Cependant, les choses changent et c’est Shoya qui devient la cible de la méchanceté de ses camarades. Quelques années après, l’adolescent a envie de se racheter…
J’ai encore une fois été séduite et émue par cette histoire. J’ai beaucoup aimé la plume des auteurs et je trouve que le manga a très bien été adapté en prose. J’ai été aussi perturbée par ma lecture. Le thème du harcèlement scolaire me touche particulièrement et dans A silent voice, il est dur à lire. Yoko Kurahashi et Yoshitoki Oim ne prennent pas de gants pour nous décrire une réalité atroce. La méchanceté que subit Shoko m’a brisé le cœur. Son handicap, elle est malentendante, la rend dépendante des autres en primaire. Cela agace vite ses camarades qui ne vont pas être tendre avec elle. Certains passages m’ont profondément attristée car je sais qu’ils peuvent exister.
La question qui se pose est; est-ce que l’on peut pardonner à ceux qui nous ont harcelés? On suit le processus par lequel Shoya passe pour devenir l’adolescent plein de regrets qu’il est. Il a envie de retrouver Shoko et de lui demander pardon. Ayant moi-même subi le harcèlement scolaire, je ne sais pas si je serai capable de pardonner à mes tortionnaires aujourd’hui. L’histoire est néamoins construite d’une telle manière que petit à petit, je me suis laissée attendrir par Shoya. J’ai aimé la manière dont les auteurs font évoluer leurs personnages. La fragilités de ces derniers, leurs émotions à fleur de peau, leur détresse… ce qui permet de traiter un autre thème plus sombre, le suicide. Cela dit, l’amitié salvatrice est également à l’honneur. On a tous besoin de quelqu’un pour nous sauver.
En somme, A silent voice a été une agréable lecture forte en émotions. J’ai tout de même été très perturbée par la méchanceté gratuite que subissent Shoya et Shoko. C’est tellement triste de voir à quel point l’être humain est capable de blesser pour son propre plaisir. J’ai beaucoup aimé le réalisme du texte et les deux héros sont touchants et attachants.
Djihane S.
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Oh je lirais sans doute le livre après avoir fini la saga de manga 😀
Tu m’as donné envie !
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